Trouver mon horaire de messe : Voir les horaires

Viens, espérance des hommes

Chaque temps liturgique a sa couleur propre et nous offre l’occasion d’approfondir un aspect particulier du mystère de Dieu et de notre propre mystère. Oui, l’Avent est le temps des promesses tenues comme vont le rappeler abondamment les textes de la bible. Après les attentes éprouvantes du peuple de Dieu, soutenu par les prophètes, Jésus, l’Emmanuel, né de Marie, a bien rejoint notre monde.
Sa présence va profondément marquer notre histoire.

La fête de Noël avec ses inévitables ambiguïtés le confirme.

Ce n’est pas sans raison que la liturgie, au début d’une nouvelle année, nous relance tous pour une sorte de « mobilisation » générale. Comme hier, au temps des prophètes ou de Jean-Baptiste, des appels se font pressants : « réveillez vous ! » Une des exigences de notre vie chrétienne, c’est de rester éveillé, d’éviter ainsi une existence somnolente, conduisant à une banalisation de nos relations tant avec le Seigneur qu’avec nos frères. La bonne santé du chrétien c’est la capacité de rester en éveil, attentif à la présence du Christ et aux appels qu’il nous fait directement ou par l’intermédiaire de nos frères.

Alors le temps de l’Avent vient comme un bon vent frais nous remettre en forme pour accueillir à nouveau Jésus. A chacun d’entreprendre une nouvelle approche de sa personne. Il est toujours le même, mais c’est à nous de découvrir ce que nous n’avions pas encore su voir. Voilà notre beau cadeau de Noël ! Il nous garantit que la paix, l’amour et la vie dont il a dynamisé la Palestine durant sa vie sont toujours à notre disposition. Il nous rappelle l’importance de bien guetter ce dont notre monde a encore besoin, aujourd’hui, pour trouver sens sur cet océan de propositions alléchantes.

Jésus saura nous redire l’urgence d’être, comme les bergers de la crèche, des relayeurs de sa bonne nouvelle. A nous de répercuter dans notre monde, si inquiet, troublé, un peu déboussolé, la promesse partiellement réalisée depuis sa présence au cœur de notre histoire devenue la sienne. C’est réellement Lui qui est pour tous, avec sa fragilité et les moyens pauvres dont il se sert, le fondateur d’un monde neuf , fondé sur l’amour, le partage, la justice et la paix.

En nous engageant dans cette nouvelle année liturgique, employons nous, là où nous sommes, avec nos moyens pauvres comme ceux de Jésus, à redonner vie à ces fondements essentiels. Qu’ainsi advienne chaque jour un peu plus et un peu mieux un monde à base d’amour, de confiance et de respect.
Le Dieu fait Homme est toujours capable d’apporter aux hommes, empêtrés dans  leurs soucis et leurs recherches tâtonnantes, un peu plus de lumière et d’espérance.
C’est cette humanité nouvelle, que l’Avent nous invite à désirer, à attendre et à faire advenir.

Marie-Aimée ROUAUX.

Défilement vers le haut